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    Deux années ont passé depuis mon départ...

    Je m'habitue peu à peu à ma nouvelle vie dans la capitale ,
    mais je garde quelque part au fond du cœur comme une espèce de nostalgie douloureuse....
    le mal du pays...

    C'est l'année de sortie de ce film qui a fait le tour du monde...
    Tassé dans le noir au fond de mon fauteuil , je fixe l'écran d'un regard embué...
    l'émotion de l'histoire bien sûr...la musique de Michel Legrand aussi.....
    mais surtout  , quelque chose qui échappe probablement tout à fait à mes voisins de rangée ,
    sur grand écran , la ville de mon enfance...de mon adolescence....
    des images qui me parlent plus qu'à d'autres...
    des endroits familiers....tous mes copains qui font de la figuration dans le film...
    j'aurais été des leurs si j'étais resté.....trois cent cinquante kilomètres de chez moi...

    je n'aurais pas été plus malheureux à l'autre bout de la terre...


    Une petite visite me ferait plaisir...
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  • Je connais quelque part au Sarawak ,

    sur l'île de Bornéo , au coeur d'une inextricable forêt vierge ,
    un vieux chef de tribu Dayak , responsable d'une centaine d'âmes , tous vivent à l'intérieur d'une "long house" , grande hutte en rondins sur pilotis  recouverte de feuillage , divisée à la façon des ruches en nombreuses alvéoles indépendantes , une pour chaque famille .

     La plus grande et la plus belle , appartient à ce vieux sage , il nous l'avait généreusement cédée lors de notre bref séjour au sein de sa communauté .
    Le soir tout le monde se retrouve autour d'un feu dans la partie centrale aménagée comme une espèce de place de village ,  ils font de la musique , mangent , dansent , ont revêtu leurs plus beaux costumes en notre honneur , les flammes éclairent par intermittence des guirlandes de crânes enfermés dans des filets de cordes suspendus aux poutres maitresses .
     

    La soif de savoir ce qui restait des fameux coupeurs de têtes Dayaks nous avait amené là . L'interprète traduisait la foule de nos questions , lui il souriait , énigmatique , en tirant de petites bouffées de sa longue pipe de terre cuite .......

    Si tout cela s'était déroulé aujourd'hui , et non en 76 , je lui aurai parlé des jeunes de mon pays qui aiment tant piercing et tatouages , il aurait certainement continué à sourire en silence , hochant la tête par instant , au rythme de la mélopée du traducteur ...je me serais demandé avec curiosité  l'idée qu'il pouvait se faire de notre belle France.....

    Photo prise l'été 76

     


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    C'est l'été 74 ,


    la tête encore pleine des mélodies envoûtantes de George Harrison ,
    je suis parti en Inde sur les traces des Beatles ...

    ...Je me perd dans les ruelles du vieux Delhi ,
    je balade mon objectif dans les ashrams qu'ils auraient pu visiter ,
    je traque les visages mystérieux de gurus ou saddhus qu'il auraient pu rencontrer ...
    je m'égare dans les parfums d'encens et les rythmes obsédants de ragas lancinants qu'ils auraient pu entendre ....

    .......irrépressible désir de s'asseoir là ,
    ...ne plus bouger ....
    se laisser prendre par l'esprit dans un voyage sans fin...

     

     


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    Il y a bien longtemps , 


    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>j'étrennais un diplôme tout neuf dans ma première vraie expérience professionnelle en exacte adéquation avec des connaissances acquises au cours des six dernières années écoulées. J'avais rejoins l'équipe d'un studio Design spécialisé en parfumerie et cosmétiques...

    Un créateur de parfum venait nous raconter la passion , le temps , l'exaltation...l'obsession qu'il avait investis dans la recherche...l'approche et enfin la découverte d'une nouvelle fragrance...ça pouvait prendre des mois , voire des années d'un travail de chaque instant pour enfin toucher la note recherchée....pour frôler le sublime dans son esprit....c'était son enfant..

    Il nous revenait de lui trouver un nom.....une apparence....un corps de verre...un habillage de carton et de couleurs pour vraiment lui donner vie...

    Pourquoi je vous raconte tout ça... ?.....parce que à la lecture d'un article de Leslie , je n'ai pas pu m'empêcher de faire un parallèle entre ce que j'ai ressenti à l'époque et ce que je vis aujourd'hui...

    Nous avons tous en nous plus ou moins bien enfoui , un parfum , une sensibilité , une note très personnelle qui nous fait ce que nous sommes réellement...ce que Rabelais nommait la « substantifique moelle »...elle est souvent complètement masquée par notre apparence , notre éducation , notre habillage , le masque de tous les jours...qui devient un conditionnement plus ou moins bien adapté selon les individus...si nous ne sommes pas responsables de ce que nous sommes dans notre for intérieur , nous le sommes en revanche dans l'impression et l'image que l'on veut en donner aux autres....

    J'arrive à ce que je veux dire en suivant mon raisonnement.....Leslie parle des problèmes qu'elle rencontre avec la « virtualité bloguistique » de quelqu'un qu'elle connaît dans la « vraie » vie qu'elle ne reconnaît pas derrière l'écran de son PC...

    L'anonymat est bien commode ..... pour beaucoup il remplace le divan du psy...en mieux.....parce qu'on n'a de contact qu'avec un clavier et que des centaines de gens vous connaissent et vous conseillent mieux que les plus proches de vos intimes....il vous débarrasse de l'armure qui vous protège dans votre vie quotidienne , tout un carcan de convenances dont on est enfin dépouillé dans notre face à face avec nous même que l'on envoie sans complexes à la rencontre d'inconnus.....rien de virtuel la dedans mais du réel...du vrai réel....très peu éprouvent le besoin de tricher....on est en prise directe avec ce que l'on tait...avec ce que l'on cache...avec une foule de secret que l'on n'avouerait pour rien au monde à visage découvert mais qu'on brûle de révéler.....rien de virtuel là-dedans , mais l'essence même de la vraie vie......souvent , je me demande si le factice n'est pas dans les sourires et les phrases creuses que l'on croise à longueur de journées....parfois on a un peu peur...on se demande si l'on ne va pas trop loin ...et on éprouve le besoin de faire marche arrière , de présenter son enveloppe charnelle , de sombrer dans l'anodin....pour se rassurer et prouver que l'on existe...ailleurs...avec ou sans masque...et ce n'est pas toujours facile dans un monde qu'on appelle un peu abusivement...la réalité.
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    Au hasard d'un clic...


                                                         d'une errance sur la toile....
                                                        un arrêt sur image...
                                                        une beauté sans nom....
                                                        sans histoire.....
                                                        un mystère  pixellisé...
                                                        une apparition fragile et fugitive...
                                                        entrevue...
                                                        pas tout de suite oubliée...


     


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